Culture

L’argousier (Hippophae rhamnoides L.) est un arbuste rustique qui appartient à la famille des Éléagnacées. Ses fruits, des baies orangées qui s’installent en masses compactes sur les branches, comptent parmi les plus nutritifs et vitaminés de tout le règne végétal. Ils sont consommés depuis des siècles en Europe et en Asie.

L’espèce est dioïque, c’est à dire qu’elle produit des fleurs mâles et des fleurs femelles sur des arbres distincts. C’est le vent qui assure la pollinisation. Les bourgeons floraux se développent durant la saison de croissance précédente, si bien que la quantité de fruits produits est influencée par les conditions de croissance au cours de l’année précédente. Les fruits se forment en masses très compactes sur des rameaux de deux ans.

L’argousier peut tolérer des températures de – 43°C à + 40°C et il est considéré comme résistant à la sècheresse. Il développe rapidement un système racinaire extensif, ce qui en fait une plante idéale pour freiner l’érosion du sol. Il est utilisé fréquemment dans les terrains dégradés pour sa capacité à fixer l’azote atmosphérique et conserver les autres éléments nutritifs essentiels.

À  l’heure actuelle, les plus gros producteurs et consommateurs de produits de l’argousier sont la Chine, la Russie et la Mongolie. On trouve, en effet, dans ces pays de grandes usines de transformation où sont élaborés une multitude de produits: huiles, jus, boissons alcoolisées, bonbons, crème glacée, thé, confitures, biscuits, comprimés de vitamine C, colorants alimentaires, médicaments, cosmétiques, shampoings, etc.

Au Canada, les premières semences d’argousier ont été introduites en 1938, en provenance de Russie. L’arbuste fut abord utilisé dans les Prairies comme haie brise-vent ainsi que pour la rétention des sols. Au Québec, l’implantation des premiers vergers date du début des années 2000.

La méthode de récolte pose un défi puisque le fruit est fermement attaché au plant et risque de se briser si on exerce une pression. De plus, certains cultivars sont très épineux. Les producteurs du Québec ont donc adopté la récolte par coupage des branches, suivie d’une congélation et d’un égrainage des fruits. Cette méthode permet de maintenir la qualité du fruit ainsi que ses valeurs nutritionnelles.